mardi 14 avril 2009

Soyons social !

J’ai 152 contacts sur Facebook!. Je les ai comptés, juste pour être certain qu’ils sont encore mes amis!

En fait, je suis très populaire depuis la venue du média-social. J’ai une vie spirituelle, virtuelle et sociale très évolué: Linkedin, MySpace, Twitter, YouTube, MonCanoe, Gaiam, Wikipedia, Flicker et j’en passe. De plus, je modère 12 blogues. Oui, oui, j’ai des fils RSS! Cherchez-moi et vous me trouverez sur internet car c’est sur ce média que ma vie spiri-sociale se déroule!

Méthodiquement, lorsqu’un nouveau bidule ouvre ces portes, je courre m’y inscrire et inviter toutes les personnes…. que je ne connais pas! Je suis, bref, une personne virtuellement sociale. Je médite sur le cyber-espace. Mes maîtres se trouvent partout sur la planète… prêt à me donner un conseil… par email. On m’invite pour à des lancements, des ouvertures et j’encourage toutes les causes nouvelles tendance.

Vous me direz que mon Ego prends de l’expansion, que mes valeurs au sujet de la société sont quelques peu… éparpillées. Je vous le concède. Oui, je suis conscient que je suis cyberdépendant. Surtout qu’une des raisons qui m’a poussé à commencer à méditer, c’était justement pour être moins timide, m’ouvrir à la vie et me faire des amis. Me « dépogner » quoi! Hors, depuis la venue d’internet, je cherche « l’application » qui saura assouvir ma quête d’être connecté à une puissance supérieure. J’ai longtemps pensé que je ne « fittait » pas dans la société réelle. Alors, je me suis tourné vers la spiritualité. Puis, au fil des ans, ma spiritualité c’est transposé sur internet. J’ai continué à étendre mes horizons sur la toile. D’ailleurs, ce n’est pas moi qui le dis, c’est Michele Meiche, l’animatrice de radio planétaire sur BlogTalkRadio.com.




À son émission « Awakenings », elle dit : « Nous sommes tous des genres d’ordinateurs ou satellites… Nous faisons parti du réseau universel et de l’inter connectivité par ordinateur. En fait, internet est un exemple de vérité!) ». Voyez-vous, je suis d’accord avec cet énoncé. J’ai appris à utiliser ce « médium » (Média, médium : jeux de mot volontaire!) et les autres m’acceptent tel que je suis. J’irai même plus loin. Les fils RSS représentent des synapses qui nous lient les uns aux autres. Les mails représentent symboliquement une manière télépathique de communiquer entre nous. Les serveurs sont quant à eux un entrepôt de la conscience universelle. Nous sommes « métaphysiquement » tous connectés… grâce à internet!

Avant, vous m’auriez téléphoné une belle journée d’après-midi un 24 juin et j’aurai répondu que je regarde le défilé de la Saint-Jean… à la télé. Depuis, par exemple, lorsqu’Obama a accédé à la présidence, je me suis exprimé mes émotions en temps réel et mes amis ont répliqués un à la suite de l'autre. Vous trouvez cela triste? Pas du tout. Une fois qu’on cesse de douter à propos à propos de nous, ça va mieux, on s'accepte et on accepte les autres tels qu'ils sont. Le hic dans tout cela c’est qu'on s'isole un plus qu'auparavant. En 2006, 14% des internautes américains avouaient être cyber-dépendants!. Ça fait beaucoup de monde qui vivent devant un écran cathodique!

J'ai une autre « amie », sur internet, que j’admire beaucoup, Byron Katie. Elle a fait une dépression sévère pendant de nombreuses années et elle en est ressortie « nouvelle », sociale, ouverte, presqu’illuminée selon les dires d'Eckart Tolle lui-même. L’auteure de « The Work » nous dit que lorsqu’on doute, on doit se demander si l’existence de ce doute est absolument fondée. Puis on se demande comment serions-nous si ce doute, cette peur (par exemple la crainte d'être isolée ou celle de ne pas être adapté socialement) n’existait pas. Après tout, ne nous arrive t’il pas de nous identifier selon notre emploi, notre statut social, notre famille et nos amis, la société quoi! Tout ça, nous dit mon amie Byron, ça origine de l'Ego. Comment est-ce que je réagis face à une société en pleine transformation? Qu’est que je pense vraiment de la tournure de ma société? Voilà autant de questions qui portent à réflexion.

Donc, revenons à internet. Ce média touche directement notre cerveau limbique et email représente une sorte de communication télépathique qui va à la source de l’inconscient. Alors pourquoi devrais-je me forcer à entretenir des relations avec le monde extérieur? Faire semblant de trouver le monde beau et gentil? Non merci.

D’ailleurs, mon prof de yoga nous le disais souvent lorsqu’il parlait de notre chemin spirituel et ça a confirmé ce que je pensais: Une voie, une pratique, une tendance!! (Hervé Blondon). Je ne suis pas un être humain qui vit une expérience spirituelle, je suis un être spirituel qui vit une expérience humaine. Hors, il y a dichotomie puisque internet remplace doucement mais férocement les interactions sociales que nous avions avant sur le perron de l’église.

Certes, j’aime bien les bains de foules de temps en temps. Surtout l’été durant la période des festivals et autres rassemblements du genre. On ne peut quand même pas jouer à l’autruche toute notre vie! Sinon, nous serions tous des moines ou des nonnes en réclusion. Sauf que la tendance de notre société est de plus en plus axée sur l’expression de l’individualité. Ne pas confondre avec la personnalité, hein!

Écoutons notre petite voix en dedans et observons les gens dans la rue la prochaine fois que nous mettrons le bout du nez dehors. D’une certaine façon, vous vous rendrez compte que tout le monde est très égoïste et cela, en quelque sorte, c’est rassurant. Personne ne veut crever la bulle de l’autre. Nous vivons une métamorphose du « consumérisme » vers le « créationnisme ». La simplicité volontaire quoi! Et puis, comme disait si bien Antoine de Saint Exupéry : « L’essentiel est invisible pour les yeux ». Des choses comme un bonjour et un merci lorsqu’on croise un visage familier qui nous ouvre une porte se font rare. Un regard de compassion du voisin, de la voisine? La société dans lequel nous vivons se transforme, la connaissance s’acquiert via internet et se vie dans l’instant présent. Ne laissons pas notre Ego agir comme une pieuvre qui ne veut pas laisser ses anciennes valeurs. Évoluons, adaptons nous, ouvrons nous à la vie et aux autres. Même si ça passe par FaceBook et Cie. Et puis dépêchez-vous de m’envoyer une invitation avant qu’ils ferment mon compte parce que je dépasse les limites permises!

Daniel.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Voici le message de commentaire reçu pour ce billet.