Aujourd’hui pour toujours
Je l’avoue, je suis jaloux. On entend parler que des personnes super intelligentes vivent le Samadhi à longueur de journées. Eckart Tolle et Jill Bolte Taylor la chirurgienne du cerveau sont les deux qui me viennent en tête. Comme si l’illumination appartenait aux plus doués, que nous, les simples citoyens n’avons pas accès à l’utopie ultime qu’est l’ « éveil ». Que devons nous faire pour parvenir à la béatitude?
Puis, on dirait que ce sont toujours les autres qui sont « heureux »! « Qu’elle a l’air bien dans sa peau. Ça se voit qu’elle est en santé, elle rayonne, elle est présente, elle dégage. Elle a du charisme quoi! » Argh… La science ne sait pas encore comment le bonheur fonctionne chez-nous les homos sapiens. Comme dit le psychologue Jean Garneau : « Nous cherchons tous à être heureux, pourtant nous atteignons rarement le bonheur. »-1- Certains essaient de comprendre nos états de consciences supérieurs, l’existence de l’âme, le cerveau dit mystique! Je pense ici au docteur Mario Beauregard de l’Université de Montréal -2- ) D’autres nous disent que nous sommes à l’ère du verseau, que l’an 2012 approche à grand pas et que nous vivront tous la conscience cosmique… bientôt! Chose certaine, l’intérêt de comprendre l’humain dans sa totalité, de cerner la vérité sur qui nous sommes devient une quête de plus en plus ardente. Où se trouve donc la lumière au bout du tunnel? Comment être bien dans sa peau, se libérer des émotions qui nous empêchent d’être authentique et de ne pas vivre ces fichus de résistances corporelles?
On ne peut pas affirmer que si on pratique la méditation, on obtient l’ « Éveil ». On ne peut pas affirmer que si on se comporte bien avec les autres, qu’on obéit aux lois de la vie et des hommes, qu’on sera récompensé par un bien être que nul autre ne peut accéder. Il n’y a rien de garantie dans cette quête. Que faire, ou que ne « pas faire »? Nous nous retrouvons devant plusieurs pratiques, plusieurs lignes de pensées, courants de philosophies, méthodes et techniques d’amélioration de la condition humaine qui fait que nous ne pouvons pas affirmer qu’une méthode est meilleur qu’une autre. Pour atteindre la paix intérieure menant à la « clarté » faut-il dénigrer le chemin de notre voisin? Cette idée va à l’encontre du but recherché. Se serait comme dire que lorsque le Dalaï Lama passera de l’autre côté, son remplaçant sera cherché, voir trouvé au Tibet même! (ses propres paroles dans « Ce qu’il reste de nous » -3-
Tous sont d’accord (et moi aussi) que peu importe l’âge, le sexe, la religion ou couleur de peau, pour être bien, pour vivre l’utopie de l’Utopie, nous devons être responsable et attentif à nos pensées. Les neurones du bonheur ne résident pas dans les Kamasutra du sage Vatsyayana (5ème siècle av. J.-C.).-3- Et pas besoin de forcer pour atteindre la béatitude. Tout vient instinctivement, normalement, sans forcer.
« Maman, réveille-moi quand j’aurai faim? »
« Mon enfant, la faim te réveillera bien toute seule » disait Ramakrisna.
Puis il y a la responsabilité d’être intègre. Car ce qui est le plus important c’est ce qu’on pense des autres et non ce que les autres pensent de nous. Enfin, l’aspect de la reconnaissance compte beaucoup pour établir un bonheur durable, un bonheur reposant, rafraîchissant et plein de petits instants merveilleux.
Shakespeare n’a pas été le premier à s’interroger sur cette question de l’Être. Socrate fut reconnut comme le philosophe des philosophes parce qu’il a admis que la seule chose qu’il savait c’est qu’il ne savait rien! Hors, avons-nous besoin absolument de comprendre comment l’électricité fonctionne pour utiliser l’éclairage de notre demeure? De savoir qu’on est bien, qu’on est intègre suffit peut « ÊTRE »? Les autres autour de nous comptent pour beaucoup.
Soyons reconnaissants et cessons d’être jaloux, ce sera ça d’acquis.
Merveileux texte Daniel, merci de ton intégrité, partage, honnêteté sur les multiples voies de l'"évolution" humaine !;-)
RépondreEffacerMerci à toi aussi Gaëlle avec ta détermination d'aider les autres.
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