L’autosuffisance
Qu’est-ce que l’autosuffisance?
Une définition du dictionnaire? Non, la mienne. Pour moi, être auto-suffisant signifie d’être en mesure d’exister, de fonctionner, d’être capable de vivre ma vie de façon autonome. L’autonomie des sens, tout particulièrement de la respiration. Car même si de l’extérieur une personne peut paraître dépendante, elle peut très bien être autosuffisante dans toute sa plénitude.
Tout comme on entend dire que pour aimer il faut s’aimer soi-même, je vois la comparaison suivante acceptable : Pour pouvoir exister, fonctionner, vivre sa vie afin de donner, aider, partager, échanger, il faut être autosuffisant.
Je me considère une personne autosuffisante intérieurement et dépendante au niveau matériel, physique et relatif. Mon petit « je » a besoin de travailler, de gagner sa vie pour conserver son autonomie. J’ai besoin de mon corps et de mes membres pour bouger et me déplacer. Sauf que je pourrai cesser de travailler, ne plus être en mesure de bouger et ne plus être capable d’aller nulle part et continuer d’être autosuffisant!
Comment cela se peut-il? L’être, la personne que « je suis », mon moi me dit que je suis autosuffisant depuis ma naissance physique, depuis que j’en ai pris conscience consciemment vers l’âge de 11-12 ans.
Je vois deux couches, deux niveaux à l’autosuffisance. L’autosuffisance extérieure et l’autosuffisance intérieure. Nous avons déjà touché l’aspect extérieur de l’autosuffisance en observant que nous sommes dépendant de toutes sortes de contraintes matérielles, physiques et relative et que par le travail, l’autonomie financière nous arrivons à être autosuffisant. Toutefois, il existe un autre niveau tout aussi important voir même plus fondamental, une autre couche d’autosuffisance : L’autosuffisance intérieure. Comment est-ce que je vois que l’autosuffisance extérieure soit tributaire de l’intérieur? Comment un état non manifeste arrive t’il a « parraîytre » exptérieurement? L’analogie que je vois est celle de l’exemple d’une bulle d’air au fond de l’océan. Cette très petite bulle d’eau au fond de l’océan devient de plus en plus « manifeste » au fur et à la mesure qu’elle grossit sur son chemin vers la surface. L’autosuffisance passe du subtil non manifeste au grossier Du non manifeste, l’autosuffisance intérieure se manifeste à l’extérieur par des faits et gestes qui confirment que nous sommes bel et bien autonome.
Hors donc, cette autonomie, même si elle n’est pas toujours « palpable » existe réellement. L’exemple d’une personne qui me viens à l’esprit est celui de Christopher Reeve *, celui qui a eu un accident à la moelle épinière (l’acteur Superman) et qui était incapable de respirer par lui-même. Malgré sa perte d’autonomie physique, il a manifesté la grandeur, l’amplitude, la profondeur de son être par différentes actions et réalisations plus importantes (de mon point de vue) que les films de super-héros qu’il a tourné. Il a été un exemple d’autosuffisance manifeste car intérieurement il a continué d’éveiller les consciences dans son entourage élargi.
Un autre exemple de personne qui dépend physiquement des autres pour continuer d’exister et de vivre sur cette terre aujourd’hui, tel que nous la connaissons, est celui de Stephen Hawking, le physicien de renommée internationale. Y a t’il un exemple de personne que vous connaissez, que vous admirez qui vous inspire dans ce sens? Certes, il en existe d’autres : A vous de choisir. Mon expérience au sujet de l’autosuffisance est la suivante. Depuis l’âge de 10-12 ans je poursuit une démarche spirituelle et je crois, qu’avec les lectures, les rencontres et surtout une certaine expérience que j’ai acquise au cours des années, que je suis autonome spirituellement. Ce sont des souvenirs d’autosuffisance, d’éveil, d’être conscient de sa conscience et en même temps de se dire que si l’on veux, si je veux continuer à être autosuffisant, je dois poser les bons gestes, me conduire en accord avec la nature. Puis j’ai des souvenirs qui me rappellent que pour atteindre la « vérité, l’intégrité, la paix et la sérénité» intérieure, je dois d’abord être autosuffisant. Autosuffisant dans mes faits et gestes quotidiens. Et parce-que je respecte les lois de la nature, je demeure autosuffisant.
Il y a un dicton qui va ainsi : Pour « commander » à la nature il faut lui obéir. Or donc, pour atteindre l’éveil, je dois obéir aux lois de la nature, dont celle de continuer à être autonome.
Nous sommes tous déjà autosuffisant. Certes, d’être conscient de sa conscience n’est pas une chose évidente pour tout le monde. Une fois dans ma vie j’ai rencontré une personne qui affirmait qu’elle ne pensait pas! Imaginez le choc que j’ai eu. Une personne qui affirme avec certitude qu’elle n’a jamais pensé de sa vie! Cette personne disait ressentir les choses et qu’elle ne savait
pas ce que signifiait l’état de réfléchir à un sujet dans son mental! Cette situation m’apparaît tout à fait invraisemblable encore aujourd’hui. Je me dis que si une personne peut ne pas être consciente de sa conscience, il est possible aussi qu’une personne inconsciente ne soit pas consciente de ses pensées. C’est une explication plausible que je me suis forgé aux cours des années.
En conclusion, je vous ai présenté ma réflexion sur l’autosuffisance. Comme je disais au tout début, pour moi, être auto-suffisant signifie d’être en mesure d’exister, de fonctionner, d’être capable de vivre ma vie de façon autonome et cela à tous les niveaux de mon être.
Je me souviens du premier livre que j’ai lu lu « Le troisième oeil » de Lobsang Rampa, les expérience que j’ai vécu à la suite de cette lecture. Quand même 38 ans qui se sont écoulés depuis! Ça doit compter cette expérience pour démontrer que je suis aune personne autosuffisante!
Indirectement relié :
Traduction libre d’un texte lui-même traduit du sanskrit à
l’anglais pris dans le Brihadaranyaka Upanishad par Max MullerMax
Muller * dans son ouvrage de 50 volumes intitulé : The Upanishads : The Sacred Books of the East, vol. 1, 1879 et vol. xv, 1884, Clarendon Press, Oxford.
C’est un texte poétique qui va ainsi :
Les sens, quand ils se querellent entre eux à savoir qui est le meilleur
se sont en allés à Brahman et celui-ci leur répondit :« Celui qui lorsqu’il quitte le corps semble être le pire est le plus riche! »
La langue (parole) s’en alla et ayant été absente pendant un an revint et dit : « Comment avez-vous vécu sans moi? »
Ils répondirent (les sens) : Comme les personnes qui ne parlent pas avec la parole, mais respirer avec son souffle, voir avec ses yeux, écouter avec ses oreilles, connaître avec son esprit, se reproduire avec la semence.
C’est ainsi que nous avons vécu. Alors la parole revint prendre sa place avec les sens.
L’oeil (la vue) s’en alla et ayant été absente pendant un an revint et dit : « Comment avez-vous vécu sans moi? »
Ils répondirent (les sens) : Comme une personne aveugle qui ne voit pas avec ces yeux mais qui respire avec son souffle, qui parle avec sa langue, qui écoute avec ses oreilles, qui connaît avec son esprit et qui se reproduit avec sa semence. C’est ainsi que nous avons vécu. Alors la vue revint prendre sa place avec les sens.
L’ouie (l’écoute) s’en alla et ayant été absente pendant un an revint et dit : « Comment avez-vous vécu sans moi? »
Ils répondirent (les sens) : Comme une personne sourde qui n’entend pas avec son ouie mais qui respire avec son souffle, qui parle avec sa langue, qui voit avec sa vue, qui connaît avec son esprit et qui se reproduit avec sa semence. C’est ainsi que nous avons vécu. Alors l’écoute revint prendre sa place avec les sens.
L’esprit (the mind, la compréhension) s’en alla et ayant été absente pendant un an revint et dit : « Comment avez-vous vécu sans moi? »
Ils répondirent (les sens) : Comme un fou qui ne sait rien car dépourvu de compréhension mais qui respire avec son souffle, qui voit avec ces yeux, qui écoute avec ses oreilles et qui se reproduit avec sa semence. C’est ainsi que nous avons vécu. Alors la compréhension revint prendre sa place avec les sens.
La semence s’en alla et ayant été absente pendant un an revint et dit : « Comment avez-vous vécu sans moi? »
Ils répondirent (les sens) : Comme une personne impotente qui ne génère pas de semence mais qui respire avec son souffle, qui voit avec sa vue, qui écoute avec ses oreilles, qui connaît avec son esprit. C’est ainsi que nous avons vécu. Alors la semence revint prendre sa place avec les sens.
Enfin, la respiration (vitale), sur le point de quitter, déchira les sens, comme un grand, comme un cheval pur dans le royaume de Sindhu
* qui serait attaché à un pieu. Les autres sens lui dire : Maître, ne partez pas. Car sans vous nous ne pourrions être.
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